En quoi le sucre impacte-t-il la fertilité du couple

Nutrition et fertilité

Fertilité et nutrition sont étroitement liés. Tout ce que l’on ingère vient impacter directement chaque cellule, organe et fonction de notre organisme. 

L’alimentation est la matière première de nos hormones et lorsqu’elle n’est pas optimale cela amène à des déséquilibres hormonaux. Nous apportons vitamines, minéraux et nutriments, tous essentiels au bon fonctionnement du cycle menstruel. 

L’alimentation moderne riche en sucres vient créer de l’inflammation et une hyperperméabilité intestinale favorisant les troubles digestifs, allergies, intolérances, carences, etc. Ces carences entraînent des dysfonctionnements qui peuvent avoir un impact négatif sur la conception d’un enfant. 


La résistance à l’insuline

À l’ingestion de glucides, le pancréas produit de l’insuline pour gérer cette arrivée de sucre. L’insuline est une hormone permettant de faire baisser le sucre dans le sang. Soit le glucose est transformé par nos cellules pour produire de l’énergie (ATP), soit il est stocké sous forme de glycogène dans les muscles et dans le foie pour un usage futur. 

S’il y en a en excès, celui-ci sera transformé en acides gras (triglycérides) et stocké dans notre tissu adipeux (nos graisses).

L’insuline est donc indispensable à l’organisme mais si la fonction de cette dernière n’est plus bien assurée, alors on parle de résistance à l’insuline. 


Insuline et hormones

Les femmes atteintes de SOPK (entre autres) présentent pour la plupart d’entre elles une résistance à l’insuline. 

L’insuline a une influence direct sur le cycle menstruel : 

Un surplus d’insuline réduit la production de la FSH et augmente la production de LH qui à son tour augmente la synthèse de la testostérone par les ovaires. 

Les follicules n’arrivent donc pas à maturité et l’ovulation est perturbée. De plus, la sécrétion de progestérone est réduite ce qui ne permet pas la formation du corps jaune ni une bonne nidation de l’embryon. 

Chez l’homme, une glycémie et insuline élevées réduisent la production de testostérone, l’hormone clé pour la spermatogenèse. Cela peut aussi nuire à la qualité du sperme : motilité réduite, forme anormale (morphologie), et concentration diminuée.


L’inflammation chronique

De plus, une alimentation trop riche en sucre vient favoriser une inflammation chronique qui va venir modifier notre imprégnation hormonale. 

Chez la femme, l’inflammation va venir empêcher la maturation optimale des ovocytes, perturber donc l’ovulation avec des ovaires enflammés et résistants à la FSH, créant un endomètre trop fin et empêchant une potentielle nidation. L’inflammation est fortement présente dans certaines pathologies (SOPK, endométriose, insuffisance ovarienne prématurée). 

Chez l’homme, l’inflammation va favoriser du stress oxydatif testiculaire qui va venir altérer la qualité du sperme. 


Les bons gestes à adopter

* opter en priorité pour des aliments à indice glycémique bas (avocat, fruits rouges, légumes secs, légumes frais, quinoa, etc.) et éviter les aliments à indice glycémique élevé et les produits transformés : pâtes blanches trop cuites, pain de mie, riz soufflé, purée de pommes de terre, édulcorants, frites, alcool, biscotte, confiseries, etc.

* opter pour un petit déjeuner salé et protéiné

* consommer des fibres  (légumes cuits à la vapeur), des protéines (végétales ou animales) ainsi que des bons gras (huile d’olive, de colza, de cameline, de lin...) à chaque repas

* veiller à boire 1,5 L d’eau/jour entre les repas

* éviter de grignoter tout au long de la journée

* opter pour une alimentation anti-inflammatoire : sans gluten, sans lactose et sans sucre. (retrouvez notre ebook de 34 recettes anti-inflammatoires si vous manquez d’inspirations !)

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Comprendre le syndrome de l’intestin irritable (SII)